[Étude]
« 72 % des dirigeants américains estiment que les droits de douane et les guerres commerciales sont le principal risque pour leur chaîne d’approvisionnement »
Plus de la moitié des sondés affirme que les droits de douane les obligeront à faire des compromis sur leurs priorités en matière de durabilité et de critères ESG.
Paris, 20 novembre 2025 – Les droits de douane et les guerres commerciales représentent le risque externe le plus important pour les chaînes logistiques, selon 72 % des dirigeants américains interrogés dans la seconde partie de l’étude « 2025 US Business Sustainability Landscape Outlook : Executive Divides, ESG Blind Spots, and the Future of Supply Chain Resilience », publiée aujourd’hui par EcoVadis.
L’étude met en lumière les effets en cascade de la montée des pressions commerciales :
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Plus de la moitié (56 %) des répondants estiment que les politiques tarifaires forceront leur organisation à faire des compromis sur leurs priorités en matière de durabilité et d’ESG, dont 22 % de façon significative.
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Seuls 23 % des répondants affirment qu’ils maintiendront leurs stratégies et engagements ESG, quels que soient les effets des droits de douane et des tensions commerciales.
Des visions divergentes selon les fonctions
Si les dirigeants s’accordent à dire que les litiges commerciaux dominent les risques, leurs priorités divergent sur les menaces à venir :
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C-level : 41 % citent les événements climatiques extrêmes, 40 % les conflits géopolitiques.
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Directeurs & VPs : davantage focalisés sur les cybermenaces (36 %), les grèves (36 %) et la conformité ESG multi-régions (33 %).
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Risk & Compliance : les cybermenaces arrivent largement en tête (63 %), suivies des droits de douane (58 %) et des perturbations sociales (42 %).
Les responsables finance, supply chain et achats/approvisionnement placent toujours les droits de douane en tête des risques. Mais leurs priorités secondaires diffèrent :
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Finance : cybermenaces (34 %) et événements climatiques (32 %).
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Supply chain : conformité ESG multi-régions (44 %) et conflits géopolitiques (39 %).
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Achats/approvisionnement : cybermenaces et perturbations du travail (35 % chacun), suivies des événements climatiques extrêmes (34 %).
« Les droits de douane et les guerres commerciales intensifient la pression sur les chaînes d’approvisionnement et révèlent les failles des engagements en matière de durabilité, » déclare Pierre‑François Thaler, cofondateur et co‑CEO d’EcoVadis. « Les dirigeants sont contraints de faire des arbitrages en temps réel entre impératifs économiques immédiats et objectifs durables à long terme. Ceux qui réussiront sont ceux capables d’exploiter une véritable intelligence fournisseur - c’est-à-dire des données fiables, actualisées et exploitables sur leurs partenaires - pour anticiper les risques, diversifier leurs options, et préserver leur résilience face aux chocs à venir. »
Une pression croissante sur les chaînes mondiales
Ces pressions s’ajoutent à une supply chain déjà fragilisée. Près de la moitié des entreprises (44 %) ont connu entre 4 et 10 perturbations en un an, liées à des défaillances de fournisseurs, des litiges commerciaux, des tensions sociales ou des événements climatiques. Et pour 22 % d’entre elles, ces perturbations ont été encore plus fréquentes (11 ou plus).
Face à cette instabilité, les dirigeants renforcent leur résilience :
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61 % collaborent avec leurs partenaires pour revoir leur offre et réduire les vulnérabilités en amont
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56 % développent des stratégies de second et troisième sourcing
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52 % engagent leurs fournisseurs sur les enjeux ESG et de durabilité
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51 % relocalisent ou déplacent leurs approvisionnements hors des zones à risque
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36 % investissent dans la gestion des risques fournisseurs
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20 % optent pour une assurance continuité
Autres enseignements clés :
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Les grandes entreprises dissimulent davantage les risques : 16 % des entreprises interrogées admettent avoir caché des risques majeurs de durabilité dans leur base fournisseurs parce que les fournisseurs concernés étaient essentiels à leur activité. Parmi celles de plus de 20 milliards de dollars de chiffre d’affaires, ce taux monte à 30 %.
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L’inaction climatique persiste : malgré les incendies et ouragans à répétition, 21 % des entreprises n’ont pris aucune mesure concernant les risques liés au climat dans leurs chaînes d’approvisionnement, même si les responsabilités pourraient atteindre 500 milliards de dollars par an d’ici 2030.
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Méthodologie : Les résultats reposent sur une enquête auprès de 400 dirigeants américains d’entreprises ayant réalisé plus d’1 milliard de dollars de chiffre d’affaires, issues des secteurs consommation, industriel, technologie et services. Le premier volet de l’étude avait montré que la plupart des entreprises poursuivent leurs investissements dans la durabilité, malgré les reculs réglementaires et le“greenhushing”. |
À propos d’EcoVadis :
EcoVadis, ETI française à mission, opère une plateforme collaborative d'amélioration continue des performances RSE tout au long des chaînes d’approvisionnement, offrant des données fiables et actionnables aux entreprises engagées vers la durabilité. Plus de 150 000 fournisseurs de toutes tailles et plus de 1 500 organisations achats dans 185 pays combinent selon leurs besoins les différentes solutions EcoVadis pour favoriser la résilience, la croissance durable et l'impact positif dans le monde entier. Pour en savoir plus, rendez-vous sur ecovadis.com/fr, ou LinkedIn.
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