La nouvelle étude comparative de la performance RSE des entreprises françaises avec celle des pays de l’OCDE et des BRICS vient tout juste de paraître.
Un mot de remerciement tout d’abord pour notre partenaire d’études de longue date, le Médiateur des entreprises, placé auprès du ministre de l’Economie et des Finances. Cette collaboration était l’opportunité pour nos équipes d’analystes Isabelle Devin, Yann Gloux, Mark Dubreuil et Tianyang Cai de plonger dans nos données d’évaluation et mesurer quantitativement la dynamique des entreprises françaises au regard de leurs consoeurs à l’international.
L’édition 2019 repose sur 20 000 évaluations mais si on prend en compte les 3 études et l’analyse de l’évolution des scores dans le temps, c’est plus de 55 000 évaluations d’entreprises à 80% PME/ETI sur la zone OCDE+BRICS de 2012 à 2018.. Elle figure parmi nos études à très fort échantillon comme l’indice annuel EcoVadis ou nos études thématiques “Qualité des systèmes anti-corruption dans les entreprises” et l’étude Global Compact.
La comparabilité est l’une des forces de notre méthodologie : les scores EcoVadis non seulement permettent aux entreprises de situer leurs performances RSE en valeur absolue sur une échelle de 1 à 100 mais aussi de se comparer aux autres entreprises au niveau mondial.
Sous la pression croissante des législateurs, de la société civile et des investisseurs, nos données prouvent que la qualité des systèmes anti-corruption des entreprises françaises et le management des autres enjeux éthiques ont bel et bien progressé sur 2016-2018, la meilleure progression s’observant justement sur le thème éthique (+9%).
La France précédemment en retard par rapport à la moyenne du reste de l’OCDE est désormais à égalité avec un score 45,5/100. Plus important encore que la moyenne, c’est l’évolution de la distribution des entreprises qui est à souligner. Pour la première fois, plus de 50% des entreprises françaises évaluées montrent un niveau de gestion des risques éthiques adapté ou exemplaire. La part des entreprises à risque élevé sur ce thème continue de se réduire pour atteindre 1%.
Cette distribution sera aussi notre point d’alerte, un tiers des entreprises françaises évaluées sur 2016-2018 ont une approche encore trop partielle de la RSE.
De par notre métier, nous observons la montée en puissance des pratiques achats responsables dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, l’intégration quasi systématique de critères RSE dans les appels d’offres, les clauses contractuelles et dans tout le processus achat.
Dans un contexte où la responsabilité sociétale de l’entreprise prend progressivement sa place dans l’équation économique, les entreprises adoptant un néo management à la fois performant et durable se différencient et gagnent en compétitivité sur la scène internationale ; et par là même toutes les entreprises françaises engagées en RSE.
Sylvain Guyoton
Senior VP Research EcoVadis
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