La 2e édition du Baromètre de la RSE en France, initiée par Vendredi, aux côtés de 13 autres acteurs clés du secteur, dont EcoVadis, est en ligne. Sa vocation est d’aider les entreprises françaises de toutes tailles à accélérer leur transition sociale et environnementale.
Changement d’échelle pour l’édition 2022
Alors que la première édition reposait sur l’analyse des réponses de 369 répondants, cette seconde édition compte près de 800 entreprises, de toutes tailles et de tous secteurs, grâce à l’implication des partenaires rassemblés autour de Vendredi. Si l’échantillon est bien plus important, la diffusion du questionnaire par des structures par nature au cœur de la RSE, a certainement un impact sur la représentativité, il est important de garder en tête que les répondants sont des entreprises plus matures sur le sujet que la moyenne de toutes les entreprises françaises.
La formule reste inchangée : “une approche à 360°de la RSE”. Le rapport comprend :
💪 Les pratiques de 790 entreprises engagées et innovantes, pour vous comparer et prendre du recul sur vos actions RSE
📊 50 pages d'analyses complètes et accessibles pour comprendre les grands enjeux de la RSE
🔥 Les chiffres clés sur les grandes tendances de la transition des entreprises
🎡 Un tour d’horizon à 360° de la RSE en 2022 autour de 5 thématiques phares : Fonctionnement, Sensibilisation, Social, Sociétal, Environnemental
Une prise de conscience des entreprises, mais pas (encore) d’accélération de la RSE.
Oui, il y a de vraies opportunités pour l'accélération en RSE au sein des entreprises françaises : rattachement au Comex, importance de l’enjeu environnement, levier réputation et image de Marque, et contexte réglementaire…
Mais,
malgré une place importante dédiée au sujet dans les entreprises, l’étude met en lumière que les absences (de budget, d’équipe…) et les freins (temps, mesure d’impact…) au déploiement de la RSE sont toujours importants :
Les achats responsables, la thématique environnementale n°1 des entreprises interrogées
Les achats responsables est la thématique sur laquelle les entreprises sondées s’engagent le plus : 73% des entreprises interrogées mènent des actions sur le sujet, parmi lesquelles 23% mènent une démarche structurée, avec des actions nombreuses, récurrentes et objectivées et 50% avec “au moins quelques actions en place”. C’est également un sujet en vogue parmi l’échantillon : seules 5% des entreprises répondantes n’ont pas encore prévu de traiter ce sujet.
Ce résultat est aussi est à mettre en lien direct avec la nécessité de nombreuses entreprises à réaliser un bilan carbone : au total, 3 entreprises interrogées sur 4 auront mesuré leur empreinte carbone à fin 2022.
Toutes les entreprises ne sont pas aussi avancées sur la question du bilan carbone : des disparités importantes existent en fonction de la taille de l’entreprise : la majorité des TPE (58%) n’ont pas prévu de réaliser leur bilan carbone sur l’année 2022, alors qu’aucun grand groupe n’est dans ce cas. Conformément aux obligations légales, plus l’entreprise est grande, plus la part d’entreprises ayant réalisé des bilans de façon récurrente est importante.
Les obligations légales : vecteur de passage à l’action
Au 1er janvier 2023, le BEGES évolue : il intègre les émissions indirectes (Scope 3) et doit s’accompagner d’un plan de transition. Obligatoire pour les entreprises de plus de 500 salariés, le bilan de gaz à effet de serre prend en compte les émissions directes liées à l’activité de l’entreprise (scope 1) et les émissions indirectes de CO2 liées à la production d'énergie (scope 2). Les entreprises soumises à la déclaration de performance extra-financière devront obligatoirement intégrer les émissions indirectes significatives qui découlent des opérations et activités, de l'usage des biens et services qu'elle produit (scope 3) dans son bilan d’émissions de gaz à effet de serre. Pour les autres, le Scope 3 reste optionnel mais est recommandé par l’ADEME.
Ainsi que le rappellent les auteurs de l’étude, les obligations légales peuvent être un vecteur de passage à l’action.
Cette obligation légale est un vecteur de passage à l’action très important, à la fois directement pour les entreprises touchées par la réglementation (ETI et grands groupes), mais aussi indirectement sur les plus petites entreprises par effet d’avalanche réglementaire. En effet, les grandes entreprises ont besoin du bilan carbone de tous leurs fournisseurs pour préciser le leur, et privilégient donc les partenaires en ayant déjà réalisé un : les plus petites entreprises sont ainsi indirectement forcées de s’y mettre pour tisser des partenariats avec des grandes entreprises.
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