En tant que plateforme mondiale d’évaluation et de mutualisation des performances RSE des entreprises pour plus de 75 000 entreprises de toutes tailles dans 160 pays, EcoVadis dispose d’une vision unique de la trajectoire en durabilité des entreprises à l'échelle mondiale. Nous pensons qu'il est important de partager celle-ci avec un public mondial en recherche de données fiables sur les entreprises.
L’indice annuel EcoVadis est une première réponse à ce besoin, tout particulièrement sur les PME. Son ambition est de suivre et comparer de plus en plus finement les progressions RSE anonymisées des entreprises pour accompagner et stimuler les dirigeants dans leurs décisions et leurs pratiques managériales. C’est aussi pour nos équipes, à l’interne, l’occasion d’explorer collectivement plus finement les évolutions depuis 2015 par pays, par taille d’entreprise, par secteurs et de partager ces réflexions et analyses dans les rapports d’études.
La cinquième édition 2021 EcoVadis Index présente l’évolution mondiale des pratiques éthiques et performances sociales et environnementales de milliers d’entreprises de toutes tailles dans le monde. Il comprend cette année trois grandes clés d’entrées :
-
Accès libre au jeu de données RSE, de 2015 à 2020 : EcoVadis index on line
-
Rapport 2021 Global Etude niveau Monde, Business Sustainability Risk and Performance Index : Insights from Global Supply Chain basé sur 72 000 évaluations RSE réalisées sur plus de 46 000 entreprises, 2016/2020
-
Rapport d’études en français avec le Médiateur des entreprises : “Performances RSE des entreprises françaises et européennes et comparatif OCDE+BRICS”. Pour cette 4ème collaboration, l’Union européenne sera mise à l’honneur avec un focus sur les pratiques achats responsables. Accès au rapport 2021
Ces rapports d’analyse sont une bonne occasion de réfléchir aux développements récents.
Il y a moins de deux mois, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) des Nations unies a mis en garde, dans son rapport historique, contre la multiplication des vagues de chaleur, des sécheresses et des inondations extrêmes. Commentant le rapport, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a déclaré qu'il s'agissait ni plus ni moins d'un "code rouge pour l'humanité". Le rapport étant publié peu de temps avant le sommet sur le climat COP26, qui se tiendra à Glasgow en novembre, les attentes sont élevées pour que les dirigeants accélèrent les mesures visant à atteindre les objectifs fixés dans l'accord de Paris. Entre-temps, en réponse aux dernières nouvelles alarmantes, l'UE a revu ses ambitions à la hausse, s'engageant à réduire ses émissions d'au moins 55 % d'ici à 2030 (Fit for 55). Et aux États-Unis, la nouvelle administration s'est engagée à réduire les émissions de 50 à 52 % par rapport aux niveaux de 2005 d'ici à 2030.
Toutefois, le changement climatique n'est pas le seul défi auquel nous sommes confrontés. La biodiversité se détériore dans le monde entier et ce déclin devrait s'intensifier. La conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15) se tiendra en octobre afin de convenir d'une nouvelle série d'objectifs pour la nature dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique.
En Europe, le Green Deal fait l'objet d'intenses négociations. La directive sur le devoir de diligence dans les chaînes d'approvisionnement se concentre sur les questions d'environnement et de droits de l'homme a rencontré une certaine résistance, même si les études ont toujours montré que les entreprises engagées en achats responsables citent de nombreux bénéfices. Le baromètre 2021 Achats responsables, publié conjointement par la Stanford Graduate School of Business et EcoVadis, a révélé que 81 % des 159 responsables des achats interrogés dans le cadre de cette enquête ont augmenté leur engagement au cours des trois dernières années. 51% disposaient d'une politique achats responsables en 2021, contre seulement 38% en 2019. De plus, 63 % estiment que leurs pratiques achats responsables les ont aidés à rester plus résilients pendant la crise COVID-19. Nous avons donc décidé de réaliser cette année le focus Deep dive sur les achats responsables.
Enfin, le mot à la mode en 2021 est "impact" : investissement d'impact, achats d'impact... Tout est question de mesurer et de démontrer que l'on est une organisation à impact positif. Tout vise à mesurer et à démontrer que l'on est une organisation à impact positif. C'est plus que bienvenu, mais après le greenwashing, nous devons faire attention à ne pas tomber dans l’impact washing. L'indice de risque et de performance en matière de durabilité des entreprises est là pour présenter la réalité des progrès réalisés sur les enjeux RSE sur de très gros échantillons. Les choses évoluent dans la bonne direction, mais il y a encore beaucoup à faire.
Je vous souhaite une bonne exploration de ce nouveau jeu de données RSE sur les entreprises
A propos de l'auteur
Suivez-nous/ Suivre sur LinkedIn